Face au changement climatique, nous sommes de plus en plus nombreux à chercher des solutions qui nous aideront à faire face à cette situation et peut-être à l’améliorer. Parmi les propositions de préservation de l’environnement, nous retrouvons la permaculture. Apparue dans les années soixante-dix, la permaculture est une approche écologique qui tend à se démocratiser dans le monde. Elle permet notamment d’améliorer la résilience des terres cultivées, de conserver de bons rendements en période de sécheresse et de faire face aux aléas météorologiques provoqués par le changement climatique. Malgré sa popularité, le concept de permaculture reste encore mal compris, et ce, par beaucoup de personnes. Cet article vous propose de découvrir ce concept et ses contours.
Qu'est-ce que la permaculture et quelle est sa définition ?
La permaculture est un concept né dans les années 1970 et popularisé par le chercheur Bill Mollison et l’essayiste David Holmgren. D’après l’histoire, ces deux Australiens se seraient inspirés des pratiques d’un japonais nommé Masanobu Fukuoka. À l’origine, la permaculture ou permanent culture désignait un système de culture résilient, stable et durable. Dans ce système, on retrouvait des pratiques d’agriculture pérenne, qui n’épuise pas les sols et limite la production des déchets.
La permaculture est une approche systémique
Le dictionnaire définit la permaculture comme étant un mode d’agriculture fondé sur les principes de développement durable, se voulant respectueux de la biodiversité et de l’humain et consistant à imiter le fonctionnement des écosystèmes naturels. Cependant, il faut savoir que ce concept ne concerne pas seulement le domaine de l’agriculture. On en parle par exemple dans les finances, la gestion des déchets et l’architecture. La permaculture est donc une approche systémique, un système de culture intégré et évolutif.
Les 3 principes de la permaculture
Voici les 3 principes de la permaculture :
- Éthique de la terre : prendre soin de la planète, préserver l’environnement et la biodiversité.
- Éthique des personnes : prendre soin des gens, construire une communauté visant au bien-être individuel et collectif.
- Partage équitable : partager les ressources et redistribuer les surplus au profit de l’environnement et des humains.
Quels sont les avantages de la permaculture pour l'environnement ?
Si la permaculture est de plus en plus plébiscitée dans le monde, c’est parce qu’elle possède de nombreux avantages. Voici quelques-uns :
- La réduction de l’empreinte carbone grâce à des pratiques écoresponsables et durables
- L’amélioration de la biodiversité et de la santé des sols
- L’utilisation efficace des ressources naturelles
- La préservation des ressources de la planète par l’utilisation des énergies naturelles
- La réduction des déchets en intégrant des principes de recyclage et de réutilisation des ressources disponibles
- La réduction de l’utilisation d’eau à travers des techniques telles que la récupération des eaux de pluie, l’aménagement des zones humides et la sélection des plantes résistantes à la sécheresse
- La production des aliments sains à travers l’agriculture biologique
La permaculture favorise la résilience écologique
En permaculture, tout est conçu pour promouvoir la résilience écologique. À ce niveau, il faut rappeler que la résilience écologique désigne la capacité du sol de votre jardin ou de votre potager à s’adapter face aux changements et aux conditions difficiles telles que la sécheresse. En adoptant des pratiques telles que le paillage, le compost, la diversification des plantations et l’utilisation des plantes résistantes à la sécheresse, on crée un environnement résilient où tout est connecté et travaille ensemble (sol, plantes, insectes, etc.).
Quelles sont les étapes pour créer un écosystème en permaculture ?
Si vous avez un jardin ou un potager et que vous souhaitez faire vos premiers pas en permaculture, voici les différentes étapes à suivre :
- Observation et évaluation du site : en observant votre site (jardin, potager ou forêt), vous saurez quelles plantes y poussent et comment elles interagissent entre elles. Vous aurez ainsi une meilleure compréhension de leur fonctionnement (cycle de l’eau, vents dominants, cycle solaire, type de sol, microclimat, etc.) et vous serez plus apte à créer un système moins fragile et plus résilient.
- Conception du design en fonction des ressources et des besoins : en permaculture, le design désigne l’art de créer, de concevoir un écosystème harmonieux, autosuffisant qui imite la nature elle-même. Dans un jardin, chaque élément joue un rôle essentiel et contribue à l’équilibre général du système. Prenez le temps d’observer chacun de ces éléments et vous parviendrez à mettre en place un design efficace.
- Mise en œuvre : la mise en œuvre de votre écosystème nécessite de la préparation, de la planification et de l’adaptation. Chaque élément introduit doit trouver sa place afin de remplir pleinement son rôle. En fonction de la taille de votre terrain, cette étape peut vous prendre plusieurs jours, voire plusieurs semaines. N’ayez pas peur de l’échec, chaque mauvais pas est une occasion d’apprendre, de s’améliorer et de faire évoluer le projet. Par exemple, la perte d’une plante peut signifier qu’elle n’était pas bien exposée ou qu’elle ne se trouvait pas à sa place.
La planification est essentielle pour un écosystème réussi
Comme pour n’importe quel autre projet, la planification est une étape déterminante dans la réussite de votre écosystème. Cette étape permet d’allouer les ressources nécessaires de manière rationnelle, de prendre des décisions qui s’imposent en amont et d’avoir une vue globale de l’ensemble des étapes du processus. Il faut savoir que la planification se fait en amont, bien avant la pose de la première pierre ou de la mise en terre de la première plante.
Quelles sont les plantes les plus adaptées à la permaculture ?
À présent, voici quelques exemples de plantes les plus adaptées à la permaculture :
- Les fleurs : la capucine, les œillets d’Inde, la lavande, la bourrache et les soucis.
- Les aromates : le basilic, le romarin et le thym.
- Les légumes : les tomates, les petits pois, le cerfeuil, l’ail, la courgette, la carotte, le radis, le chou, etc.
- Les plantes grimpantes : les courges, les haricots grimpants, les hortensias grimpants, etc.
Les plantes en permaculture doivent être polyvalentes
En permaculture, tout dépend du contexte. Avant d’utiliser une plante, vous devez prendre en compte votre contexte, c’est-à-dire la région dans laquelle vous vivez, le climat qui y règne, la nature du sol, le type de plantes qui y poussent, etc. Qu’à cela ne tienne, les plantes utilisées doivent être polyvalentes, capables de résister aux conditions climatiques, aux changements, aux températures, aux insectes ravageurs, etc.
En définitive, la permaculture est une autre possibilité de préservation de l’environnement, une solution durable à l’agriculture traditionnelle. Ses principes contribuent au bien-être des hommes, à la préservation de la biodiversité, à la réduction du gaspillage énergétique et à la réduction de l’empreinte carbone. En adoptant cette technique de culture, nous contribuons tous à la préservation de la planète.